Bonjour,

Si dans un pays, le taux de malnutrition reste haut (5 à 9% de Malnutrition aiguë) et une malnutrition chronique de plus de 50% chez les moins de 5 ans.

N'est ce pas une raison suffisante d'évaluer le programme nationale pour comprendre ce qui ne marche pas.

Si de tels études sont disponibles, prière me les partager SVP.

Merci 

 

Plusieurs raisons peuvent motiver une évaluation des programmes de prise en charge de la malnutrition aiguë. Généralement, l'évaluation est obligatoire quelque chose soit la situation nutritionnelle si un programme est en cours.

Concernant les seuils des différents types de malnutritions, des termes spéciaux existants et qui nous permettent d'apprécier la situation en fonction des types de malnutrition

Seuils Malnutrition Aiguë

Seuils Malnutrition Chronique (retard de croissance)

Seuils Insuffisance pondérale

Appréciation

Situation

< 5 %

< 20 %

< 10 %

Faible

Acceptable

5 à 9 %

20 à 29 %

10 à 19 %

Modérée

Précaire

10 à 14 %

30 à 39 %

20 à 29 %

Élevée

Sérieuse

15% et +

40% et +

30% et +

Très élevée

La critique

Voici un exemple d'évaluation de programme PCIMA : https://www.bing.com/ck/a?!&&p=67801ed3f6bfa6d2JmltdHM9MTY3ODgzODQwMCZpZ3VpZD0zMjIzNDExZS02OWI1LTY4NTgtMmMyZC01MGM0NjhhNzY5ZTUmaW5zaWQ9NTE1Mw&ptn=3&hsh=3&fclid=3223411e-69b5-6858-2c2d-50c468a769e5&psq=evaluation+PCIMA+burkina&u=a1aHR0cHM6Ly9ldmFsdWF0aW9ucmVwb3J0cy51bmljZWYub3JnL0dldERvY3VtZW50P2ZpbGVJRD0xNjQyMQ&ntb =1

Merci

ILLA Abel

Répondu:

1 année il y a

Il existe plusieurs raisons pour lesquelles une évaluation des programmes de prise en charge de la malnutrition aiguë peut être nécessaire. Généralement, l'évaluation est obligatoire quelle que soit la situation nutritionnelle si un programme est en cours.
Concernant les seuils des différents types de malnutrition, des termes particuliers existent pour l'évaluation (qualification) de la situation nutritionnelle

Seuils Malnutrition Aiguë (émaciation)

Seuils Malnutrition Chronique (retard de croissance)

Seuils Insuffisance Pondérale

Appréciation

Situation

< 5 %

< 20 %

< 10 %

Faible

Acceptable

5 à 9 %

20 à 29 %

10 à 19 %

Modérée

Précaire

10 à 14 %

30 à 39 %

20 à 29 %

Élevée

Sérieuse

15% et +

40% et +

30% et +

Très élevée

La critique

ILLA Abel

Répondu:

1 année il y a

En plus des réponses précédentes, je pense que le programme de prise en charge seul ne suffit pas pour répondre aux crises nutritionnelles. 

Il faut repenser la vision en mettant en place des stratégies intégrées impliquant les spécialistes de la sécurité alimentaire (agro vétérinaire...) 

Kévin Debonheur

Répondu:

7 mois il y a

Ce qui ne marche pas, c'est que l'approche de protocole de masse chronicise la malnutrition. Il faut une approche préventive basée sur une intervention précoce et individualisée. Il faut renforcer les nutritionnistes locaux et leur donner les mêmes outils pour intervenir et faire leur travail que les nutritionnistes des pays plus fortunés. En tant que nutritionniste qui a travaillé au Canada pendant 25 ans, j'ai oeuvré auprès d'enfants en malnutrition. Au début il y en avait quand même beaucoup. Avec l'implantation de modèles basés sur la prévention qui sont maintenant financés par le gouvernement, le probléme est devenue plutôt rare. Il faut un engagement à tous les paliers, mais surtout travailler ensemble pour faire la preuve à ces décideurs que cela fonctionne quand on met les professionnels au bon endroit avec les bons outils. Il a fallu qu'une nutritionniste dévouée se consacre à la nutrition des mères pendant 40 ans avant que le programme soit reconnu. C'est grâce à elle, si aujourd'hui au Canada, ce service est financé. Rien ne tombera du ciel mais si tous travaillaient dans le même sens, les stratégies sont là, il suffit de les adapter à chaque pays ou communauté. Nutrition sans Frontières y croit et agit en ce sens. La prévention par l'intervention par les nutritionnistes, une famille à la fois, fonctionne. Il faut au moins 4 ou 5 interventions de suivi pour s'assurer que la malnutrition ne reviendra pas.

Nutrition sans Frontières forme les nutritionnistes avec les mêmes outils et approches auxquels les nutritionnistes de pays fortunés ont habituellement accès, à travers sa recherche-action actuellement en cours (projet RE-ACT) qui a pour but de tester cette approche auprès de 500 dyades mères-enfant pour résoudre la malnutrition à partir d'une approche individualisée. Ce nest pas compliqué, on ne peut pas prévenir la malnutrition en donnant des suppléments ou des denrées. Il faut donner la canne à pêche, pas le poisson. OU au moins quand on donne le poisson, profitons-en pour donner la canne à pêche en même temps.

OUi, au nom des enfants qui sont les adultes de demain, il faut tout repenser. L'Afrique a tout ce qui lui faut pour régler son problème de nutrition, à condition que la nutrition devienne une priorité et qu'on cesse d'infantiliser les professionnels en leur donnant des petits brassards de périmètre brachial et des caisses de suppléments en pensant que ça suffira. Ce n'est pas le travail d'un nutritionniste...Les professionnels peuvent apprendre à réellement éduquer leurs populations, ils ne sont pas moins intelligents que nos professionnels canadiens...

J'avoue dédier ma vie à cette cause, en tant que fondatrice de cet organisme. Je crois en la force des nutritionnistes. Toute personne qui a envie de vraiment changer les choses est invité à se mobiliser avec nous pour influencer les pratiques. 

Marie-France Lalancette

Répondu:

7 mois il y a
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