La détection rapide des enfants présentant un risque élevé de décès et nécessitant un traitement nutritionnel est essentielle au succès des programmes de prise en charge communautaire de la malnutrition aiguë (PCMA). Alors qu'il y a eu de nombreuses discussions au cours des 20 dernières années sur les indices nutritionnels à utiliser pour le dépistage nutritionnel, la nécessité d'un dépistage fréquent a rarement été mentionnée, probablement en raison du manque de preuves à l'appui.

Nous avons récemment examiné cette question avec plusieurs ensembles de données recueillies par de nombreux collègues qui ont travaillé sur la relation entre l'anthropométrie et la mortalité. L'article décrivant cette analyse est accepté pour publication dans Public Health Nutrition et est maintenant disponible en ligne sous forme de préimpression à l'adresse suivante :

https://www.doi.org/10.1017/S1368980023000149

La conclusion de ce travail est que la valeur pronostique de chaque indice nutritionnel décline rapidement avec le temps. L'implication pratique est que pour avoir une détection optimale des enfants à haut risque nécessitant un traitement rapide, un dépistage fréquent, idéal mensuel, est clairement nécessaire. Contrairement à ce qui se passe en combinant plusieurs indices, le dépistage fréquent augmente la sensibilité de détection des enfants à haut risque jusqu'à environ 50 % sans pratiquement aucun effet sur la spécificité, c'est-à-dire sans augmenter le nombre d'enfants identifiés comme nécessitant un traitement.

Cette découverte met en évidence la nécessité d'un dépistage nutritionnel fréquent dans les programmes PCMA.