Chers collègues, je publie une question d'un collègue travaillant au Bangladesh :
Je m'appelle Nadirah, de Malaisie. Je travaille avec IFRO APRO en tant que préposé régional de santé dans les communautés.
J'ai une question. C’est davantage pour la gestion des maladies non transmissibles (MNT), mais cette question est également très liée à la nutrition. De nos jours, de nombreuses catastrophes se produisent dans les zones urbaines et nous constatons une augmentation du poids des maladies non transmissibles en situation d'urgence par rapport aux traumatismes, etc. De plus, il n'y a pas de limite d'âge en ce qui concerne les MNT. Nous voyons des jeunes adolescents diagnostiqués avec un diabète de type 2.
Le protocole de lutte contre les MNT dans les situations d'urgence consiste à traiter les personnes chez lesquelles un tel état a été diagnostiqué. Mais, pour la crise des réfugiés Rohingya, les Rohingyas n’avaient pas accès aux soins de santé auparavant au Myanmar et sont, pour la plupart, diagnostiqués au Bangladesh après l’exode. Dans un contexte normal, lorsqu'une personne est diagnostiquée avec le diabète (par exemple), la première ligne de traitement est le changement, le mode de vie. Nous conseillons alors un changement de régime alimentaire, des exercices, etc. On dirait que ce genre de conseil est très réservé aux «privilégiés». Les réfugiés Rohingya ont déjà besoin de beaucoup se déplacer à travers le camp (et nous leur devons leur dire de faire plus d'exercice ?) De plus, ils n'ont pas le choix de choisir leur nourriture (beaucoup d'ONG donnent du riz et c'est tout ce qu'ils mangent). Je me demandais si un programme de nutrition lié aux MNT était en cours d'élaboration et quels conseils appropriés au contexte devraient être donnés dans ces circonstances ? Et quelles ressources supplémentaires seraient nécessaires pour traiter de manière appropriée les personnes atteintes de MNT ?
Cordialement, Nadirah Babji