Cher expert,
Dans OTP, pourquoi référrons-nous un enfant sévèrement malnutri à l'occasion de sa 4ème visite pour le vaccin antirougeoleux; pourquoi ne nous le référons pas dès son admission ou à l'occasion de la 1ère visite de suivi ?
Bonjour Amanullah,
La raison la plus souvent évoquée est qu'un enfant souffrant de MAS a un certain niveau de dépression du système immunitaire, et qu'il répondra mieux au vaccin s'il est administré après que l'enfant ait eu un certain temps pour pouvoir se remettre en CTCE. La première fois que j'ai vu cela figurer dans les lignes directrices était en 2007 (bien qu'il soit bien possible que cela date de plus longtemps que cela). Depuis, il semble que ce soit devenu un protocole standard.
Dans les anciens programmes d'urgence CCT, nous vaccinions à l'admission (et si l'enfant avait moins de 9 mois à l'admission - une nouvelle fois lors de sa sortie).
Je suis ambivalent au sujet du protocole de « 4ème semaine », je pense que nous devrions considérer le contexte. S'il s'agit d'un programme d'urgence, dans une zone où il y a une faible couverture de vaccination contre la rougeole ou s'il y a un problème avec des taux de défaillance anticipés élevés (c.-à-d. avant la 4eme semaine), il vaut sans doute mieux vacciner au moment de l'admission.
Selon le Dr Jean-Marie Okwo-Bele, Directeur de l'immunisation, des vaccins et des produits biologiques à l'OMS, " la plupart des enfants qui ne sont pas vaccinés sont les mêmes qui passent à côté des systèmes de santé; ces enfants n'ont probablement pas reçu l'un des autres services de santé de base. Si nous voulons augmenter la barre de la couverture de vaccination mondiale, les services de santé doivent atteindre ces enfants que personne n'atteint. Chaque contact avec le système de santé doit être considéré comme une opportunité de vacciner".
Dans un contexte stable avec une bonne couverture de vaccination et un système de santé qui fonctionne bien avec des journées de santé infantile régulières, par exemple, la vaccination de l'enfant à l'admission serait moins prioritaire et nous pourrions attendre jusqu'à la 4ème semaine.
Je suis sûr qu'il y aura beaucoup d'opinions à ce sujet, mais, au bout du compte, nous devons suivre les lignes directrices nationales, sauf si un cas d'exception a été négocié avec le ministère de la Santé concerné, car ces questions sont habituellement discutées lors de la rédaction des lignes directrices.
J'espère que cela pourra être utile.
Répondu:
7 années il y aMerci
Répondu:
7 années il y a